dimanche 8 avril 2012

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Kimberly Gorskie et Les enfants de Dogtown

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Les Planches à Roulettes : Bonjour Kimberly ! Alors, pour celles qui n’ont pas encore entendu parler de cette association, qu’est-ce que c’est que Les Enfants de DogTown ? Qu’est-ce que vous y faites ? 
Kimberly : « Les enfants de Dogtown » est une association que j’ai créé il y a quelques mois (à peu près 4 mois maintenant) notre but est de pouvoir aider les enfants leucémiques à oublier un petit peu leur quotidien dit hospitalier. Dans l’assoce on essaye de travailler autour de trois axes :
Le premier est d’emmener les enfants à des évènements (qui sont déjà créé sur la région  Lyonnaise), le deuxième est de leur créer des shows nous même au sein de l’hôpital pour ceux qui ne peuvent malheureusement pas sortir et enfin, on essaye d’organiser des ateliers d’initiation au skate et bmx au skatepark. 


LPAR : Tu es donc à l’origine de ce projet, peux-tu nous dire comment t’est-il venu en tête ? Et pourquoi tu tiens tant à cœur de le voir se réaliser ? 
: Effectivement c’est moi qui ai eu l’idée de monter cette association. Il faut dire que les circonstances sont assez particulière : j’ai perdu une amie qui était à cette époque âgée de 11ans à cause de cette maladie et depuis j’ai toujours voulu aider. Je savais qu’il fallait que je fasse quelque chose pour ces enfants, et un jour j’ai suggéré à une copine de lier sa passion aux sports extrêmes. J’étais un peu jeune,  donc j’ai gardé ça en tête et puis cette année j’en ai reparlée à mon copain  et il m’a dit « fonce ». Alors voilà  aujourd’hui comme on dit « y’a plus qu’à  gamine »



LPAR : Mais pourquoi les sports de glisse ? 

K : La plupart des gens me posent cette question mais à vrai dire je ne me suis jamais dit pourquoi pas ahahah... Je veux dire que cette idée m’est venue assez naturellement. Tout d’abord parce que depuis que je suis gamine, je suis plongée dans ce milieu avec mon frère qui faisait du Flat, et puis j’ai commencé à skater au collège. Bon je t’avouerais que j’ai eu ma période « flashion, pouf, racaille », tu sais la période où tu te prends pour Kenza Farah ou pour Kate Moss, oui oui...

Donc là le skate ça n’était pas mon meilleur ami, et puis j’ai recommencé tout doucement à retrouver mes origines, je me suis mis en couple avec Yannick (qui est pro en mt), puis il m’a remis un skate entre les guibolles et là c’était reparti. Alors voilà tout ça pour dire que cela m’est venu naturellement. En plus de ça, ce qui est formidable dans ce milieu c’est que tu peux skater avec une gadji de 12 ans, et que tu peux trop te marrer. Cette espèce de solidarité te fait tout oublier et tu deviens vite « best ah «  avec tout le monde et c’est assez flinguant l’histoire. Cet esprit collait parfaitement avec ce que je voulais créer «  une famille solidaire ». 

Et pour le skate  j’en fais assez souvent. Je ne suis pas Tony hawk c’est sûr, mais je m’amuse. J’en fais minimum une fois par semaine, voir plus quand on se fait un trip « bowl » avec le copain mais bon dieu que c’est bien le skate ! Et je touche un peu à tout. Je fais aussi de la moto, du surf, du Wake. J’adore tous ces sports ! C’est flinguant de pouvoir tout essayer comme ça, il ne faut pas hésiter (alors les filles on se motive et on va rider bon dieu !)




LPAR : Parles nous un peu des évènements que vous avez déjà organisés…
K : Le premier évent qu’on a organisé consitait à emmener les enfants sur un show à Lyon qui s’appelle le Xtreme contest. Il y avait du fmx, du flat, du mtb et du stunt. Niveau organisation tu te dis « allez easy je fais ça en deux deux, pas de problème ! ». Au final, Jacqueline ne répond pas à ton mail, Jean Jacques n’est pas dispo pour faire des photos et Albert a oublié de te ramener les cadeaux pour les gamins ahaha...
Bon j’exagère un peu, mais il faut être supra organisé ma fille. C’est ouf, rien n’oublier, être à l’heure (ce qui m’est bien difficile), donc c’est un peu le reuch mais au final la clé, c’est une bonne organisation et le tour est joué.
Pour ce qui est de la réaction des enfants et des parents je pense que je peux la qualifier comme inattendu. Je savais qu’ils allaient être contents mais à ce point… Je ne m’y attendais certainement pas. J’étais à coté d’eux tout le long du show et ils nous retournés le bzz rien qu’à eux seul. C’était flinguant, ils étaient au taquet ! Et les parents aussi en avaient les larmes aux yeux et là tu te dis : J’ai rendu des gens heureux quoi. C’est un sentiment assez bizarre, je t’assure, mais vingt dieux (bon sang) que ça fait plaisir.


LPAR : Quels sont les projets que vous avez pour 2012 ?
K : Nos projets pour 2012 sont d’organiser une démo de flat à l’hôpital, de participer à notre manière à la semaine de la musique à l’hôpital en organisant une démo de hip hop. Il faut savoir que je suis une ancienne danseuse,  alors j’ai forcément envie d’inclure mon premier amour dans mon assoce  surtout que ça colle assez bien à l’esprit de ce monde). Puis on va essayer d’avoir des places pour la redbull street station et enfin organiser une grosse démo de rentrée avec du bmx, du skate, du flat et du mtb à l’hôpital. Pour l’instant ce sont nos gros projets.



LPAR : Nous savons que vous avez déjà eu beaucoup de soutien de la part de grands noms des sports de glisse, tu peux nous en citer quelques-uns ?
K : Effectivement des marques nous on fait des dons (ce qui ne signifie pas qu’ils sont partenaires) mais on tient vraiment à les remercier parce que ces gamins vont tellement être content de voir qu’on pense à eux. Alors un énorme merci à Billabong, Désillusion, Soul Bmx Mag mais aussi un bigshootout comme on dit à la mais’,  à Vans qui est notre partenaire dans cette aventure et qui sait «  how to handle ».


LPAR: Et à notre échelle, qu'est-ce qu'on peut faire pour les enfants de Dog-Town?
K : Ce que vous pouvez faire c’est simplement en parler à tout le monde : votre entourage, votre famille, votre voisine, votre cousine , et puis si tu as quelques euros qui trainent et que tu ne sais pas quoi en faire, tu nous contactes et on sera quoi en faire J . En tout cas ce soutien est super important et tellement adorable, vraiment, alors je tiens tous à vous remercier. Par exemple là je te réponds en direct du train pour aller à un event ou j’ai été invitée : Bordeaux cité skate !! 33 représent ahahah. Et tout ça grâce à pas mal de Bordelais qui ont fait tourner la page. Notamment ma poto Justine Bouis  (d’ailleurs là c’est plus 6.9 la trick sisi), alors tu vois juste en faisant ça, pas mal de chose peuvent arriver.



LPAR : À long terme, ce serait quoi l’idéal pour l’association ?
K : A long terme je pense que notre objectif est de pouvoir couvrir tous les évènements lyonnais pour ces enfants, mais aussi de pouvoir organiser régulièrement des choses pour eux. Bien sûr, de continuer et de grandir un peu plus et qui sait, peut-être s’installer  dans d’autres villes ou pays (tu sais la meuf qui ne rêve déjà pas).

LPAR : Un petit mot pour la fin?
K : Je pense que d’avoir fondée cette association m’a ouvert les yeux sur pas mal de choses. Notamment sur le fait de pouvoir réaliser des choses : on peut toujours y arriver, alors si vous avez un rêve, un projet ou je ne sais quoi, « go for It ».
Il ne faut rien lâcher, s’imposer et ça marchera.  Comme dirait ma grande mère «  Una mujer puede tener corones tambien «  (une femme peut aussi avoir des couilles, et oui messieurs !)
Je tiens aussi à vous remercier les Planches à Roulettes pour l’interview, et vous féliciter pour ce beau projet. Remercier mes proches qui me supportent et plus particulièrement ma sœur, mon copain Yannick qui m’apporte un soutien assez formidable et Sonia Cent (la fille de 50cent , sisi je t’assures).

LPAR : Merci beaucoup Kimberly et encore bravo pour ce beau projet !

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