Kimberly Gorskie et Les enfants de Dogtown
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Les
Planches à Roulettes : Bonjour Kimberly ! Alors,
pour celles qui n’ont pas encore entendu parler de cette association, qu’est-ce
que c’est que Les Enfants de DogTown ? Qu’est-ce que vous y faites ?
Kimberly : « Les enfants de Dogtown »
est une association que j’ai créé il y a quelques mois (à peu près 4 mois
maintenant) notre but est de pouvoir aider les enfants leucémiques à oublier un
petit peu leur quotidien dit hospitalier. Dans l’assoce on essaye de travailler
autour de trois axes :
Le premier est d’emmener les enfants à des
évènements (qui sont déjà créé sur la région
Lyonnaise), le deuxième est de leur créer des shows nous même au sein de
l’hôpital pour ceux qui ne peuvent malheureusement pas sortir et enfin, on
essaye d’organiser des ateliers d’initiation au skate et bmx au skatepark.
LPAR :
Tu es donc à l’origine de ce projet, peux-tu nous dire comment t’est-il venu en
tête ? Et pourquoi tu tiens tant à cœur de le voir se réaliser ?
K : Effectivement c’est moi qui ai eu l’idée
de monter cette association. Il faut dire que les circonstances sont assez particulière :
j’ai perdu une amie qui était à cette époque âgée de 11ans à cause de cette
maladie et depuis j’ai toujours voulu aider. Je savais qu’il fallait que je
fasse quelque chose pour ces enfants, et un jour j’ai suggéré à une copine de
lier sa passion aux sports extrêmes. J’étais un peu jeune, donc j’ai gardé ça en tête et puis cette année
j’en ai reparlée à mon copain et il m’a
dit « fonce ». Alors voilà aujourd’hui
comme on dit « y’a plus qu’à gamine »
LPAR :
Mais pourquoi les sports de glisse ?
K : La plupart des gens me posent cette
question mais à vrai dire je ne me suis jamais dit pourquoi pas ahahah... Je veux
dire que cette idée m’est venue assez naturellement. Tout d’abord parce que
depuis que je suis gamine, je suis plongée dans ce milieu avec mon frère qui faisait
du Flat, et puis j’ai commencé à skater au collège. Bon je t’avouerais que j’ai
eu ma période « flashion, pouf, racaille », tu sais la période où tu
te prends pour Kenza Farah ou pour Kate Moss, oui oui...
Donc là le skate ça n’était pas mon meilleur
ami, et puis j’ai recommencé tout doucement à retrouver mes origines, je me
suis mis en couple avec Yannick (qui est pro en mt), puis il m’a remis un skate
entre les guibolles et là c’était reparti. Alors voilà tout ça pour dire que
cela m’est venu naturellement. En plus de ça, ce qui est formidable dans ce
milieu c’est que tu peux skater avec une gadji de 12 ans, et que tu peux trop
te marrer. Cette espèce de solidarité te fait tout oublier et tu deviens vite
« best ah « avec tout le monde et c’est assez flinguant l’histoire. Cet esprit collait parfaitement avec ce que je voulais créer « une
famille solidaire ».
Et pour le skate j’en fais assez souvent. Je ne suis pas Tony
hawk c’est sûr, mais je m’amuse. J’en fais minimum une fois par semaine, voir plus
quand on se fait un trip « bowl » avec le copain mais bon dieu que
c’est bien le skate ! Et je touche un peu à tout. Je fais aussi de la
moto, du surf, du Wake. J’adore tous ces sports ! C’est flinguant de
pouvoir tout essayer comme ça, il ne faut pas hésiter (alors les filles on se
motive et on va rider bon dieu !)
LPAR :
Parles nous un peu des évènements que vous avez déjà organisés…
K : Le premier évent qu’on a organisé
consitait à emmener les enfants sur un show à Lyon qui s’appelle le Xtreme
contest. Il y avait du fmx, du flat, du mtb et du stunt. Niveau organisation tu
te dis « allez easy je fais ça en deux deux, pas de problème ! ».
Au final, Jacqueline ne répond pas à ton mail, Jean Jacques n’est pas dispo
pour faire des photos et Albert a oublié de te ramener les cadeaux pour les
gamins ahaha...
Bon j’exagère un peu, mais il faut être supra organisé
ma fille. C’est ouf, rien n’oublier, être à l’heure (ce qui m’est bien
difficile), donc c’est un peu le reuch mais au final la clé, c’est une bonne
organisation et le tour est joué.
Pour ce qui est de la réaction des enfants et
des parents je pense que je peux la qualifier comme inattendu. Je savais qu’ils
allaient être contents mais à ce point… Je ne m’y attendais certainement pas.
J’étais à coté d’eux tout le long du show et ils nous retournés le bzz rien
qu’à eux seul. C’était flinguant, ils étaient au taquet ! Et les parents
aussi en avaient les larmes aux yeux et là tu te dis : J’ai rendu des gens
heureux quoi. C’est un sentiment assez bizarre, je t’assure, mais vingt dieux
(bon sang) que ça fait plaisir.
LPAR : Quels sont les projets que
vous avez pour 2012 ?
K : Nos projets pour 2012 sont
d’organiser une démo de flat à l’hôpital, de participer à notre manière à la
semaine de la musique à l’hôpital en organisant une démo de hip hop. Il faut
savoir que je suis une ancienne danseuse, alors j’ai forcément envie d’inclure mon
premier amour dans mon assoce surtout
que ça colle assez bien à l’esprit de ce monde). Puis on va essayer d’avoir des
places pour la redbull street station et enfin organiser une grosse démo de
rentrée avec du bmx, du skate, du flat et du mtb à l’hôpital. Pour l’instant ce
sont nos gros projets.
LPAR : Nous savons que vous avez déjà
eu beaucoup de soutien de la part de grands noms des sports de glisse, tu peux
nous en citer quelques-uns ?
K : Effectivement des marques nous on
fait des dons (ce qui ne signifie pas qu’ils sont partenaires) mais on tient
vraiment à les remercier parce que ces gamins vont tellement être content de
voir qu’on pense à eux. Alors un énorme merci à Billabong, Désillusion, Soul Bmx
Mag mais aussi un bigshootout comme on dit à la mais’, à Vans qui est notre partenaire dans cette
aventure et qui sait « how to handle ».
LPAR: Et à notre échelle, qu'est-ce qu'on peut faire pour les enfants de Dog-Town?
K : Ce que vous pouvez faire c’est
simplement en parler à tout le monde : votre entourage, votre famille,
votre voisine, votre cousine , et puis si tu as quelques euros qui trainent et
que tu ne sais pas quoi en faire, tu nous contactes et on sera quoi en
faire J . En tout cas ce soutien est super important et tellement adorable,
vraiment, alors je tiens tous à vous remercier. Par exemple là je te réponds en
direct du train pour aller à un event ou j’ai été invitée : Bordeaux cité
skate !! 33 représent ahahah. Et tout ça grâce à pas mal de Bordelais qui
ont fait tourner la page. Notamment ma poto Justine Bouis (d’ailleurs là c’est plus 6.9 la trick sisi),
alors tu vois juste en faisant ça, pas mal de chose peuvent arriver.
LPAR :
À long terme, ce serait quoi l’idéal pour l’association ?
K : A long terme je pense que notre
objectif est de pouvoir couvrir tous les évènements lyonnais pour ces enfants,
mais aussi de pouvoir organiser régulièrement des choses pour eux. Bien sûr, de
continuer et de grandir un peu plus et qui sait, peut-être s’installer dans d’autres villes ou pays (tu sais la meuf
qui ne rêve déjà pas).
K : Je pense que d’avoir fondée cette
association m’a ouvert les yeux sur pas mal de choses. Notamment sur le fait de
pouvoir réaliser des choses : on peut toujours y arriver, alors si vous
avez un rêve, un projet ou je ne sais quoi, « go for It ».
Il ne faut rien lâcher, s’imposer et ça
marchera. Comme dirait ma grande mère
« Una mujer puede tener corones tambien « (une femme peut aussi
avoir des couilles, et oui messieurs !)
Je tiens aussi à vous remercier les Planches à
Roulettes pour l’interview, et vous féliciter pour ce beau projet. Remercier
mes proches qui me supportent et plus particulièrement ma sœur, mon copain Yannick
qui m’apporte un soutien assez formidable et Sonia Cent (la fille de 50cent ,
sisi je t’assures).
LPAR : Merci beaucoup Kimberly et encore bravo pour ce beau projet !
Merçi beaucoup du soutien ! U rock !! Kimberly xx
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